Le départ d’Assad «n’est plus une priorité» pour les Etats-Unis

Nouveau flottement de la diplomatie américaine ou virage à 180 degrés sur le conflit syrien ? Après les déclarations du chef de la diplomatie Rex Tillerson qui a assuré depuis Ankara que le sort du président Bachar el-Assad devait être décidé par les Syriens, l’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU Nikki Haley jette à son tour le trouble sur les intentions de Washington.

Il y a à peine 24 heures, Nikki Haley assurait face à des experts de politiques étrangères qu’il était impossible de travailler avec un homme capable d’utiliser des armes chimiques contre son propre peuple. Quelques heures plus tard, changement de ton radical. Bachar el-Assad semble avoir retrouvé grâce à ses yeux.

Devant un nombre restreint de journalistes, elle a assuré que le sort du président syrien n’était plus la priorité du gouvernement américain. « Il faut choisir ses batailles », a-t-elle dit. « Quand vous regardez la situation, il faut changer nos priorités, et notre priorité n’est plus de rester assis là, à nous concentrer sur faire partir Assad ».

C’est un virage à 180 degrés pour Washington qui, depuis le début du conflit il y a six ans, estimait que le départ du président syrien était l’unique solution pour ramener la paix dans le pays.

Avec cette déclaration, Nikki Haley a affolé ses plus proches collaborateurs qui ont tenté d’éteindre l’incendie. Ils ont plaidé l’incompréhension et assure que les priorités de l’administration n’étaient plus seulement exclusivement le sort de Bachar el-Assad mais aussi de défaire Daech, éliminer l’influence iranienne, protéger les alliés des Etats-Unis dans la région et apporter la paix au peuple syrien

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