Dressant un parallèle entre la libération d’Alep et l’offensive sur Mossoul, le ministère russe de la Défense a mis en lumière la situation humanitaire complexe qui règne dans la ville irakienne à la suite des frappes aériennes de la coalition.
Le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov a déclaré qu’il y avait des différences « stylistiques » entre les manœuvres des forces aérospatiales de Russie à Alep et celles des États-Unis à Mossoul. Selon le général, lors de l’opération à Alep, l’aviation russe a mis l’accent sur la sphère humanitaire.
« À Alep, l’aviation n’a pas été appliquée du tout (depuis l’instauration de la pause humanitaire, ndlr.). Tout était concentré sur le fonctionnement des couloirs humanitaires, ainsi que sur la livraison et la fourniture d’une assistance complète à la population locale. À Mossoul, selon le porte-parole de la coalition, Joseph Scrocca, malgré les victimes parmi la population civile, la coalition « n’a pas l’intention de se retirer, même quand la lutte devient difficile » », a indiqué Igor Konachenkov.
C’est pourquoi, selon le général, il n’y a aucun aspect humanitaire dans les opérations de l’aviation américaine à Mossoul.
Sergueï Roudskoï a rappelé que les camps de migrants étaient surpeuplés et les personnes y résidant manquaient de nourriture, d’eau potable et de médicaments.Dressant un parallèle entre la libération d’Alep et l’offensive sur Mossoul, le responsable russe a rappelé que les civils avaient la possibilité d’emprunter les couloirs humanitaires pour quitter la ville syrienne. En outre, il a souligné le fait que les frappes à Alep étaient suspendues pendant la libération de la ville des combattants.
Lundi, l’ONG Amnesty International a accusé la coalition dirigée par les États-Unis de ne pas prendre les précautions nécessaires dans la ville irakienne de Mossoul, où des centaines de civils ont trouvé la mort dans des frappes aériennes le 17 mars.