Mélenchon salué pour sa « fidélité à ses idées »

Outre les intentions de vote, le candidat de la France insoumise a aussi fait une percée dans l’enquête qualitative réalisée chaque semaine par Harris Interactive.

Crédité de 17 à 19% d’intentions de vote, talonnant ou faisant jeu égal avec François Fillon selon les sondages, la dynamique Jean-Luc Mélenchon a été largement commentée ces derniers jours. Dans l’enquête qualitative livrée jeudi par Harris Interactive qui chaque semaine interroge un échantillon de plus de 2000 Français sur ce qu’ils ont retenu de la campagne présidentielle, le candidat de la France insoumise soutenu par le PCF, cité spontanément par 13% des sondés, a fait un bond de 5 points. Derrière Emmanuel Macron (17%) et François Fillon (15%), et devant Benoît Hamon et Marine Le Pen (8% chacun). Outre sa personnalité de « tribun », ce sont sa  « pugnacité » et sa « fidélité à ses idées » qui sont relevées par les interrogés, y compris ceux déclarant avoir l’intention de voter pour un autre candidat : « Ses idées sont bonnes dans l’ensemble, un peu radicales pour certaines d’entre elles (l’Europe par exemple) », estime notamment un sondé se déclarant pour Macron. Outre « l’espoir » que suscite la dynamique du candidat parmi ses partisans, à droite sa remontée dans les sondages est jugée « mérité(e) ». Chez les électeurs de Benoît Hamon et les sympathisants du PS, le phénomène n’est pas jugé négativement, note l’institut de sondage : « Mélenchon assez nettement devant Hamon dans les sondages. Il a plus de conviction, de ténacité, Hamon manque de charisme, et ne réussit pas à rassembler » ; « Mélenchon progresse, Hamon chute. Dommage, mais Mélenchon fera bien sûr un meilleur Président que Le Pen, Fillon ou Macron », estiment certains selon les verbatim livrés par l’institut. Ressortent également parmi les réponses spontanées analysées par Proxem pour Harris Interactive, chez les proches du PS, une hésitation quant à leur vote (« Peut-être que je pourrais changer d’avis, on ne sait jamais ») et, parmi ceux qui s’apprêtent à voter Hamon, le regret que leur candidat et celui de la France insoumise ne se soient pas alliés (« Mélenchon devrait s’associer avec Hamon »).

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