Trump envisagerait des sanctions contre la Russie et l’Iran pour leur soutien à la Syrie

Alors qu’une crise diplomatique a éclaté après les frappes américaines en Syrie, l’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU a expliqué que Donald Trump étudiait la possibilité d’implémenter de nouvelles sanctions contre la Russie et l’Iran.

Interviewée par CNN, Nikki Haley, l’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU, a déclaré que la question de nouvelles sanctions contre la Russie et l’Iran était étudiée par le président Donald Trump.

«Je pense que ce sont des conversations [à propos des sanctions] qu’il va avoir et a même déjà commencé à avoir», a-t-elle expliqué, avant d’ajouter : «Rien n’est exclu !»

En cause : le soutien renouvelé de Moscou et de Téhéran au gouvernement de Bachar el-Assad après l’attaque chimique présumée dans la province d’Idleb, que Washington attribue – sans preuves – au chef de l’Etat syrien.

«Vous avez vu cette terrible tragédie qui a touché des innocents, beaucoup d’enfants», a poursuivi Nikki Haley, s’interrogeant sur l’attitude de Moscou. «Et la première réaction de la Russie n’a pas été de dire combien c’est horrible ou « comment ont-ils pu faire ça », mais « Assad ne l’a pas fait »», a déploré la diplomate.

De plus, l’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU a même suggéré que la façon dont Moscou avait réagi avait poussé Washington à réclamer l’ouverture d’une enquête sur l’éventuelle complicité de la Russie dans l’attaque chimique présumée de Khan Cheikhoun le 4 avril dernier.

Plus tôt dans la semaine l’agence AP, citant des sources militaires américaines, informait que Washington avait lancé une enquête dont l’objectif est de savoir si la Russie pouvait être liée à l’attaque chimique présumée imputée à Damas par les Etats-Unis.

Très tôt le matin du 7 avril, les Etats-Unis ont lancé 59 missiles Tomahawk sur la base de l’armée syrienne d’Al-Chaayrate, en représailles à l’attaque chimique présumée du 4 avril dans la province d’Idleb, dont Washington tient le gouvernement syrien pour responsable sans fournir de preuves.

Pour justifier son action, le président américain Donald Trump a assuré que la frappe menée par ses forces avait pris pour cible la base d’où l’attaque chimique présumée avait été lancée.

S’agissant de leur position sur la résolution du conflit syrien, les Etats-Unis ont opéré un un virage à 180 degrés. Le 30 mars, Nikki Haley avait déclaré que les Etats-Unis devaient changer leurs priorités et qu’il n’était désormais plus question «de rester assis là, à concentrer nos efforts sur le départ d’Assad».

Mais aujourd’hui, chasser Bachar el-Assad du pouvoir semble à nouveau être la priorité de Washington.

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