Et ils le feraient déjà payer à la France, comme le montre la hausse soudaine du taux d’emprunt des obligations françaises, hier. Le quotidien économique appuie sa démonstration sur le « spread » entre la dette française et la dette allemande, qui sert à mesurer la défiance des investisseurs. Le raisonnement des marchés ? Confier son magot à l’Allemagne d’Angela Merkel serait beaucoup moins risqué que de prêter au dangereux révolutionnaire Mélenchon. « Même si cette progression ne remet pas en cause l’idée d’un second tour entre Le Pen et Macron, la vitesse de la hausse de Mélenchon dans les sondages pourrait mettre la pression sur la dette française », s’alarme la Société générale. « Il existe encore un fossé entre lui et les deux principaux candidats, abonde la Deutsche Bank, mais il est important de regarder si ce moment positif pour Mélenchon se poursuit et si l’écart se rétrécit encore. »