L’ex-président afghan a vivement condamné la frappe américaine en Afghanistan, dans laquelle une bombe de 10 tonnes a été utilisée pour la première fois.
La plus puissante bombe américaine non-nucléaire, larguée le 13 avril dans l’est de l’Afghanistan contre une position de l’Etat islamique a suscité la colère de l’ex-président afghan Hamid Karzaï, qui a dénoncé cette frappe sur son compte Twitter.
«Je condamne avec force et avec les mots les plus fermes le lancement de l’arme la plus récente, la plus puissante bombe non-nucléaire, sur l’Afghanistan par l’armée américaine», a-t-il déclaré.
«Ce n’est pas une guerre contre le terrorisme mais la plus inhumaine et la plus brutale utilisation de notre pays comme terrain d’essai de nouvelles et dangereuses armes», a-t-il poursuivi.
«Il revient à nous, Afghans, d’arrêter les Etats-Unis», a-t-il conclu.
Un porte-parole des Taliban, Zabihullah Mujahid, a lui aussi condamné dans un communiqué ce bombardement des Américains, qui «utilisent l’Afghanistan comme un laboratoire expérimental», soulignant qu’éliminer Daesh était «le travail des Afghans».
Le lanceur d’alerte Edward Snowden a lui souligné que le complexe visé faisait probablement partie d’un complexe de tunnels dont la réalisation avait été à l’époque financée par la CIA afin de soutenir la lutte armée des djihadistes contre l’armée soviétique lors du conflit afghan des années 1980.
Le ministère afghan de la Défense a de son côté annoncé, dans un communiqué, la mort de 36 combattants de l’Etat islamique dans ce bombardement.