Troisième guerre mondiale ? Les requêtes explosent sur Google

Le célèbre moteur de recherche a enregistré un nombre record de recherches liées à un éventuel troisième conflit mondial. L’interventionnisme américain en Syrie ainsi que le regain de tensions entre Washington et Pyongyang n’y sont pas étrangers.

Un plus haut historique depuis la création de Google Trends en 2004. Le moteur de recherche américain a enregistré un nombre record de requêtes concernant une hypothétique troisième guerre mondiale.

Un mois auparavant, la recherche «world war 3» ou «troisième guerre mondiale» dans la langue de Shakespeare, se trouvait à 16 points sur une échelle de 100. Dans la semaine du 10 avril, il a atteint un niveau maximum.

Concernant les pays les plus préoccupés, on peut citer les Philippines (100 points), l’Australie (73) et la Nouvelle-Zélande (72). L’Afrique du Sud (70), le Canada (67), le Pakistan (65), la Grande-Bretagne (64), l’Irlande (63) Singapour (58) et les États-Unis (56) apparaissent également particulièrement concernés. A noter que les citoyens russes ne semblent pas s’inquiéter outre mesure à la vue du faible score (10) constaté dans le pays.

Tensions multiples sur la planète

Les recherches «WWIII» ou «Trump World War» sont passées respectivement de 8 à 80 et de 20 à 100 points. La dernière fois qu’une activité similaire a été constatée coïncidait avec l’élection du 45ème président américain.

Cette inquiétude des internautes intervient alors que le contexte international est particulièrement chargé. Tôt dans la matinée du 7 avril, 59 missiles Tomahawk ont visés la base syrienne d’Al-Chaayrate depuis des destroyers de l’US Navy croisant en Méditerranée. Touchant l’infrastructure militaire et causant la mort de neuf civils à proximité selon l’agence de presse Sana, les missiles de croisière ont été tirés en représailles à l’attaque chimique présumée du 4 avril dans la province d’Idlib. Attaque que plusieurs chancelleries occidentales, dont Washington, attribuent à Damas sans apporter de preuves. Une décision qui a provoqué un regain des tensions diplomatiques entre la Russie et les Etats-Unis et ses alliés.

Le 13 avril, l’armée américaine annonçait avoir utilisé la bombe GBU-43/B Massive Ordnance Air Blast Bomb, aussi connue sous le nom de «Mother of all bombs» («Mère de toutes les bombes») et sous l’acronyme MOAB. La bombe de 9,5 tonnes a été utilisée pour frapper une cible de Daesh, dans la province de Nangarhâr, dans l’Est de l’Afghanistan, a poursuivi l’organisme militaire américain. Cette dernière est la bombe non-nucléaire la plus puissante de l’arsenal étasunien.

Dernier point qui occupe le front de l’actualité géopolitique international : la situation nord-coréenne. Le 12 avril, le 45ème président des Etats-Unis s’était dit prêt à agir unilatéralement concernant Pyongyang : «La Corée du Nord cherche des ennuis. Si la Chine décide d’aider, ça serait formidable. Sinon, nous résoudrons le problème sans eux !» Dans la foulée, plusieurs navires de guerre américains ont pris la route de la péninsule coréenne.

Dans le camp d’en face, cette démonstration de force n’a pas entamé la détermination coréenne à réagir à toute attaque. Les autorités de Pyongyang n’ont pas hésité à qualifier les mouvements militaires de Washington dans la région de tentative d’envahissement. «Le déploiement insensé américain pour envahir la RPDC a atteint une phase préoccupante», a réagi un porte-parole du ministère nord-coréen des Affaires étrangères, cité par l’agence officielle KCNA.

Depuis, la Russie et la Chine ont fait part de leurs inquiétudes. Le ministre chinois des Affaires étrangères déclarait même le 14 avril qu’une nouvelle guerre de Corée pourrait éclater «à tout moment».

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