La détresse d’un photographe devant l’horreur de l’attaque d’un convoi de bus émeut la toile

L’image d’un photographe syrien prise peu après l’attaque qui a tué 126 personnes dont 68 enfants en Syrie, a marqué les internautes. Après avoir évacué des enfants, il est revenu pour prendre des clichés de l’horreur mais s’est effondré en larmes.

Une image vaut mille mots, le propre d’un photographie est de parvenir à capturer l’émotion du moment. Abd Alkader Habak, un photographe Syrien présent dans les batailles d’Alep et d’Idlib, en sait quelque chose.

Mais cette fois-ci, c’est lui qui apparaît sur un cliché qui a bouleversé les internautes, pris dans les instants qui ont suivi le terrible attentat à la camionnette piégée du 15 avril à Rachidine, qui a coûté la vie à au moins 126 personnes dont 68 enfants qui évacuaient des villes loyalistes du nord de la Syrie.

Alors qu’il vient d’aider les secouristes à transporter des enfants blessés hors de la zone et qu’il saisit son appareil pour raconter l’horreur, il s’effondre en pleurs sur le sol devant cette scène de chaos. Sa détresse est criante, palpable, et le reste de l’image explique pourquoi : derrière lui, les flammes dévorent la camionnette à l’origine du drame, et juste à côté de lui, le bras brûlé d’un enfant apparaît.

Quelques minutes auparavant, dans un autre cliché marquant Abd Alkader Habak évacue un enfant dans ses bras, lui jetant un regard pour chercher un signe de vie. «Un homme bon», commente un internaute, «un journaliste qui sauve des vies», renchérit un autre.

Son humanité a touché les internautes, certains louant sa «compassion pour les innocents».

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