Levée des sanctions contre l’Iran: Trump met en doute l’accord signé par Obama

Presque deux ans après la conclusion d’un accord historique entre l’Iran et les six médiateurs internationaux sur le problème du nucléaire iranien, Donald Trump met en doute le traité signé par son prédécesseur, qui, selon le Président, pourrait nuire aux intérêts de la sécurité nationale américaine.

Donald Trump a demandé aux agences fédérales d’examiner la levée des sanctions contre l’Iran, prescrit par l’accord sur le nucléaire de 2015, afin de déterminer si la mesure était bien dans l’intérêt de la sécurité nationale américaine, a annoncé mardi le secrétaire d’État, Rex Tillerson.

« Le président Donald J. Trump a ordonné un examen inter-agences, sous l’égide du Conseil national de sécurité, du Plan d’action conjoint, qui évaluera si la suspension des sanctions liées à l’Iran dans le cadre de l’accord est vitale pour les intérêts de sécurité nationale des États-Unis », a précisé Rex Tillerson dans son communiqué.

M. Tillerson estime, cité par Reuters, que Téhéran continue de respecter son engagement en matière de nucléaire mais provoque des inquiétudes quant au rôle de soutien du « terrorisme » joué par l’Iran.

Selon Donald Trump, le traité conclu par son prédécesseur Barack Obama était le « pire accord jamais négocié ».

L’Iran a conclu le 14 juillet 2015, avec les grandes puissances, un accord destiné à garantir la nature strictement pacifique de ses activités nucléaires contre une levée d’une grande partie des sanctions internationales, progressivement mise en œuvre depuis janvier 2016.

L’Iran s’est engagé par l’accord de 2015, dit Plan global d’action conjoint, à ne jamais mettre au point ou acquérir l’arme atomique, en échange de la levée des sanctions économiques pesant sur la république islamique.

Néanmoins, les responsables iraniens dénoncent régulièrement l’attitude des Américains qui auraient levé les sanctions « sur le papier », mais pas dans les faits.

Le Plan global d’action conjoint (JCPOA) est un accord signé à Vienne, en Autriche, le 14 juillet 2015, par les huit parties suivantes: les pays du P5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies: les États-Unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne), ainsi que l’Union européenne et la République islamique d’Iran.

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