L’armée israélienne a annoncé avoir visé des positions en Syrie le 21 avril, en représailles à trois tirs d’obus de mortier en provenance de son voisin du nord tombés sur la partie du plateau du Golan occupée par l’Etat hébreu.
Les tirs en provenance de Syrie ont touché le nord du plateau du Golan sans faire de victime, selon un communiqué de l’armée israélienne. Une porte-parole militaire a indiqué qu’il s’agissait «très probablement de tirs errants résultant des combats internes en Syrie», en proie à une guerre depuis plus de six ans. En réponse, «l’armée israélienne a visé l’origine des tirs», selon le communiqué qui ne donne pas d’autres précisions.
A Damas, l’agence de presse officielle Sana a affirmé que les tirs israéliens avaient visé «une position de l’armée dans la région de Qouneitra (sur le Golan), faisant des dégâts» et qu’ils étaient intervenus «après la mise en échec d’une tentative de groupes terroristes d’infiltrer des positions militaires syriennes».
Les tirs errants au mortier en provenance de la Syrie en guerre sont fréquents sur le plateau du Golan, dont une grande partie est occupée par Israël.
Israël et la Syrie restent officiellement en état de guerre. Depuis la guerre de juin 1967, l’Etat hébreu occupe 1 200 km² du Golan, dont l’annexion en 1981 n’a jamais été reconnue par la communauté internationale, alors que les quelque 510 km² restants sont sous contrôle syrien. La ligne de cessez-le-feu sur le Golan était considérée comme relativement calme ces dernières années mais la situation s’est tendue avec la guerre civile en Syrie, qui a éclaté en 2011.