Pyongyang pourrait couler le porte-avions américain Carl Vinson qui, «dans les jours à venir», doit approcher de la péninsule de Corée. En attendant, deux destroyers japonais ont rejoint le groupe du porte-avions pour des «exercices communs».
«Nos forces révolutionnaires sont prêtes au combat pour couler un porte-avions nucléaire américain avec une seule frappe», a écrit Rodong Sinmun, le journal officiel du Parti du travail de la Corée du Nord, cité par Reuters. Le journal du pouvoir a qualifié le navire de guerre américain de «grand animal», ajoutant que son naufrage serait un exemple concret pour montrer la force de la Corée du Nord.
Il s’agit du porte-avions américain Carl Vinson qui doit arriver dans les eaux qui jouxtent la péninsule de Corée «dans les jours à venir», comme l’avait annoncé, le 22 avril, le vice-président américain Mike Pence sans donner plus de détails.
En attendant, les destroyers japonais Samidare et Achigara ont rejoint le groupe du porte-avions américain Carl Vinson pour effectuer des «exercices différents tactiques», dit le communiqué de la Force maritime d’autodéfense japonaise du 23 avril. La région dans laquelle les exercices conjoints doivent se dérouler a été vaguement décrite comme «le Pacifique occidental».
Les tensions entre la Corée du Nord et les Etats-Unis ont augmenté de manière croissante au cours de ces dernières semaines. Washington a appelé Pyongyang à abandonner ses programmes nucléaires et le développement de ses missiles balistiques. Sans succès. Raison pour laquelle le président américain Donald Trump a envoyé le porte-avions Carl Vinson croiser à proximité de la péninsule de Corée, accompagné d’une «armada très puissante» pour intimider Pyongyang.
La Corée du Nord a pour sa part demandé à Washington ce cesser son «hystérie militaire». Au cas contraire, et si les provocations américaines continuent, Pyongyang a promis d’adresser une «réponse impitoyable» aux Etats-Unis.
Les tensions entre les deux pays ont atteint un pic il y a quelques jours, lorsque le vice-président américain Mike Pence a annoncé «la fin de la patience stratégique» américaine à l’égard de la Corée du Nord, ajoutant que «toutes les options étaient possibles».
La Russie, de son côté, a mis en garde les deux parties contre de possibles actions militaires. «Si les essais nucléaires et les tests de missiles risqués de Pyongyang» violent des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, ils pourraient être utilisés comme prétexte pour violer le droit international et la Charte des Nations unies «de la même manière» qu’en Syrie, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.