Affrontements après l’arrivée en Corée du Sud du nouveau bouclier anti-missiles américain en Asie

Des premières pièces du nouveau système anti-missile THAAD sont arrivées en Corée du Sud le 26 avril, provoquant des échauffourées entre la police et les manifestants qui s’opposent à son déploiement.

Des camions transportant les premiers éléments du bouclier anti-missiles américain THAAD sont arrivés en Corée du Sud dans la matinée du le 26 avril, a annoncé l’agence de presse sud-coréenne Yonhap. L’arrivée de ces six camions sur le parcours de golf prévu pour accueillir ces matériels a provoqué des heurts entre certains habitants des villages voisins et les forces de l’ordre, selon l’agence coréenne Yonhap.

Des échauffourées ont éclaté lorsque les manifestants ont tenté de pénétrer sur le parcours de golf.

Quelque 8 000 activistes habitant dans la zone du déploiement du bouclier THAAD organisent des manifestations contre sa présence depuis des mois, en soulignant qu’elle ferait de cette région la première cible de Pyongyang dans le cas d’un conflit éventuel. Le système présente également, selon ses opposants, des risques pour l’écologie et la santé.

Washington et Séoul avaient annoncé le début du déploiement de ce bouclier anti-missiles le 7 mars, arguant que celui-ci permettrait de lutter contre la menace des missiles balistiques nord-coréens que Pyongyang persiste à développer, en dépit des sanctions internationales.

La Chine courroucée

Ce bouclier est supposé pouvoir intercepter et détruire les missiles balistiques nord-coréens à courte et moyenne portée durant la phase terminale de leur vol.

Les Etats-Unis et la Corée du Sud ont décidé ce déploiement du bouclier THAAD après des discussions début mars entre le président par intérim sud-coréen et le vice-président américain Mike Pence.

La Chine, elle, est fermement opposée à ce bouclier car celui-ci réduirait ses propres capacités en terme de missiles.

La tension monte autour de la péninsule coréenne ces derniers mois, les tests de missiles balistiques nord-coréens ayant entraîné des réponses à chaque fois plus belliqueuses de la part de l’administration du président américain Donald Trump.

Dans ce contexte, les Etats-Unis ont dépêché vers la péninsule le porte-avions Carl Vinson et son groupe aéro-naval.

Le président Trump a expliqué vouloir à la fois accroître la pression militaire sur la Corée du Nord et encourager la Chine à user de son influence afin de calmer son turbulent allié et voisin.

Le 24 avril, dans un entretien téléphonique avec Donald Trump, le président chinois Xi Jinping a appelé les Etats-Unis à «la retenue» face à la Corée du Nord.

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