Il semble que Donald Trump et le Département d’État ne soient pas sur la même longueur d’onde sur le nucléaire iranien. La position dure de Donald Trump sur l’accord nucléaire diffère sensiblement de celle du Département d’État. Il a rejeté la lettre sur le nucléaire iranien «trop douce» lui fournie par le Département et l’a totalement modifiée.
Après la vérification de Donald Trump en personne, la lettre finale a porté sur le rôle menaçant de l’Iran dans la région et a remis en question l’appui à long terme apporté par Washington à l’accord sur le nucléaire iranien. Auparavant il a également ordonné au secrétaire d’État américain Rex Tillerson de commenter la situation et d’insister sur le fait que la nouvelle administration américaine envisageait de changer sa politique par rapport à l’Iran, y compris par rapport à l’accord sur le nucléaire.
Selon toujours le même média, cet épisode a mis en valeur les divergences entre la position dure de M. Trump et de l’approche du département d’État de problème iranien.
La semaine dernière, Rex Tillerson avait informé le Congrès américain du lancement d’une étude, demandée par le président Donald Trump, pour savoir si l’allègement des sanctions envers l’Iran prévu par l’accord nucléaire correspondait à l’intérêt national des États-Unis. Selon lui, cet accord est né « de la même approche défaillante qui nous a amené jusqu’à la menace imminente actuelle venant de Corée du Nord ».M. Tillerson, cité par Reuters, estime de son côté que Téhéran continue de respecter ses engagements en matière nucléaire, mais s’inquiète quant à son rôle en ce qui concerne le soutien au « terrorisme ».
Lors de sa campagne présidentielle, Donald Trump déclarait que le traité nucléaire conclu par son prédécesseur Barack Obama avec l’Iran était le « pire accord jamais négocié » et que la levée des sanctions contre Téhéran pourrait nuire aux intérêts de la sécurité nationale américaine.
Considéré comme l’un des principaux succès diplomatiques de M. Obama, l’accord de juillet 2015 entre l’Iran et les grandes puissances (États-Unis, Chine, Russie, France, Grande-Bretagne, Allemagne), entré en vigueur en janvier 2016, est destiné à garantir la nature strictement pacifique du programme nucléaire iranien en échange d’une levée des sanctions internationales.