Maison-Blanche: la Cour est devenue «dingue» en bloquant un (autre) décret de Trump

Le chef de cabinet de la Maison-Blanche, Reince Priebus, a déclaré que la circonscription judiciaire de la côte Ouest devenait «dingue», après la suspension par cette dernière mardi d’un décret de Donald Trump menaçant de geler les fonds fédéraux versés aux «villes sanctuaires».

Un juge américain a suspendu mardi un décret de Donald Trump menaçant de geler les fonds fédéraux versés aux « villes sanctuaires », qui protègent les immigrants en situation irrégulière.Dans son jugement, le juge du district de San Francisco William Orrick III estime que le décret présidentiel du 25 janvier cible de vastes catégories de fonds fédéraux, et non seulement ceux consacrés à la politique migratoire, et que ceux qui porteront plainte contre cette décision devraient facilement prouver qu’elle est contraire à la Constitution.

Il s’agit d’un nouveau revers de l’administration de Donald Trump sur la question de l’immigration, plusieurs autres décrets ayant déjà été suspendus par la justice, dont celui interdisant d’entrée sur le territoire américain les ressortissants de sept pays à majorité musulmane. Le gouvernement a d’ailleurs fait appel à ce sujet.

Le secrétaire général de la Maison-Blanche Reince Priebus a déclaré que l’administration Trump se préparait à faire appel de la décision.

« L’idée qu’une agence ne puisse mettre en place des restrictions raisonnables sur la manière dont les sommes sont dépensées finira par être rejetée », a-t-il déclaré.

« C’est le neuvième circuit qui devient dingue », a-t-il ajouté, en référence à la circonscription judiciaire de la côte Ouest où le jugement a été prononcé. Et de souligner: « À un moment donné, on finira par vaincre à la Cour suprême. »Les « villes sanctuaires » offrent un abri sûr aux immigrants clandestins et n’utilisent en général aucun des financements fédéraux reçus pour aider les forces de police, à des fins de contrôle de l’immigration.

Nombre de ces villes estiment n’avoir ni la place, ni les moyens de retenir les immigrants en situation irrégulière jusqu’à ce qu’ils soient appréhendés par la police fédérale.

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