L’Otan renforce sa présence en Europe de l’Est avec des hélicoptères d’assaut US

L’Otan a renforcé son dispositif militaire en Europe orientale en envoyant en Pologne un groupe d’hélicoptères d’assaut, dans le cadre de l’opération Atlantic Resolve. Ce déploiement, qui s’effectue à proximité de la Russie, est perçu par Moscou de façon extrêmement négative.

Les premiers hélicoptères Blackhawk de l’armée américaine ont atterri sur la base aérienne de Powidz, en Pologne, annonce le site Defence24.pl. « Trois hélicoptères UH-60L Black Hawk ainsi que 50 personnes sont arrivés sur la base de Powidz », indique le média, ajoutant que d’autres appareils de l’armée de l’Air américaine sont attendus dans les semaines à venir. Parmi eux figurent notamment des hélicoptères d’attaques AH-64 Apache ainsi que des hélicoptères de transport lourds CH-47 Chinook.Au total, selon des informations des médias, le groupe aérien déployé Powidz sera composé de 80 hélicoptères et près de mille de militaires censés appuyer depuis l’air une brigade blindée déjà déployée sur le territoire polonais.

Le matériel militaire a été transféré en Pologne dans le cadre de l’opération Atlantic Resolve, menée par les États-Unis et l’Otan. La brigade restera dans le pays durant neuf mois avant d’être relevée. Le transfert doit suivre le principe de rotation, de façon à assurer une présence constate des forces américaines dans la région.

La décision de déployer des troupes alliées en Lettonie, Lituanie, Estonie et en Pologne a été prise lors du sommet de l’Otan à Varsovie, en juin dernier. L’initiative est destinée, selon l’Otan, à « maintenir l’équilibre des forces dans la région ». Elle a été violemment fustigée par Moscou, qui qualifie la démarche de « provocation » et estime que la militarisation des pays baltes risque de déstabiliser l’équilibre des forces sur le continent européen.« Tout pays percevrait négativement l’augmentation de la présence militaire étrangère près de ses frontières. C’est ainsi que nous traitons cela », annonçait début janvier Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin.

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