Le Congrès US interdit à Kiev de financer les néonazis avec des sommes allouées

Le Congrès américain a interdit à Kiev de financer tout programme de formation pour le bataillon de volontaires ukrainiens Azov, connu pour son caractère néonazi.

La chambre basse du Congrès américain a interdit à l’Ukraine de dépenser pour le bataillon Azov les fonds alloués par les États-Unis. Le décret correspondant est inclus dans le projet de loi de crédits du Pentagone.Jusqu’à la fin septembre, le Pentagone peut allouer à l’Ukraine 150 millions de dollars pour lui apporter un soutien militaire, notamment dans les domaines de la formation, des armes de défense létales, de l’équipement et des techniques. Pourtant, les États-Unis déterminent aussi pour quels buts les sommes allouées ne peuvent pas être versées.

« Les fonds alloués en vertu de ce projet de loi ne peuvent être utilisés pour la fourniture d’armes, la formation ou la mise à disposition de tout soutien accordé au bataillon Azov », indique le document.

Il est également interdit à l’Ukraine de dépenser l’argent reçu pour l’achat ou le transfert de systèmes de défense antiaérienne portables.

En 2016 le Congrès américain avait déjà retiré du budget un amendement interdisant le financement de programmes d’entraînement du bataillon ukrainien Azov, en raison du caractère néonazi de ce dernier. Selon le magazine américain The Nation, la décision a été prise sous la pression du Pentagone.

Le bataillon Azov est une unité paramilitaire spéciale formée de volontaires ukrainiens intégrée à la garde nationale ukrainienne. Il est placé sous le commandement du ministère ukrainien de l’Intérieur, et intégré aux « forces de défense » par l’État-major du pays. Les représentants de ce bataillon ont pris part le 13 juillet 2015 avec les militants du mouvement ultranationaliste Pravy Sektor (Secteur droit) à la fusillade de Moukatchevo.En janvier et février 2014, les membres de Pravy Sektor ont participé à des affrontements contre la police et à l’occupation illégale de bâtiments administratifs. En avril dernier, ils ont pris part à la répression du mouvement de protestation dans l’est de l’Ukraine. En novembre 2014, la Cour suprême de Russie a placé Pravy Sektor sur la liste des organisations terroristes.

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