Neuf militaires tchadiens ont été tués dans une attaque menée le 5 mai par le groupe djihadiste Boko Haram contre un poste de l’armée dans la région du lac Tchad. 40 terroristes ont trouvé la mort.
Une quarantaine de combattants de Boko Haram ont été tués dans la riposte de l’armée tchadienne à une attaque contre un site militaire de la région du lac Tchad, ont fait savoir des sources sécuritaires et locales, le 5 mai. Un responsable militaire a officiellement confirmé l’attaque, mais n’a toutefois pas donné de bilan.
«Très tôt ce matin, les éléments de Boko Haram ont attaqué la position de l’armée tchadienne à Kaïga […] Les éléments ont été repoussés et le bilan suivra», a déclaré dans un communiqué le porte-parole de l’armée tchadienne, le colonel Azem.
Une source sécuritaire a néanmoins précisé que l’attaque avait fait «neuf morts et une vingtaine de blessé du côté de l’armée tchadienne».
Proche de la frontière du Niger, cette position de l’armée tchadienne sur la rive nord du lac Tchad a été la cible régulière d’attaques de Boko Haram.
Toujours à Kaïga, à la fin du mois de septembre, un accrochage s’était déjà traduit par la mort de quatre militaires tchadiens et de plusieurs éléments de Boko Haram.
Frontalier du Nigeria, du Cameroun, du Tchad et du Niger, la région du lac Tchad subit depuis plusieurs années les attaques de Boko Haram, un groupe islamiste fondé au 2009 dans le nord-est du Nigeria, qui a fait allégeance à Daesh en 2015.
Depuis deux ans, les insurgés ont été chassés de la plupart des territoires dont ils s’étaient emparés en 2014, dans la région. Mais malgré cet affaiblissement, les attaques et attentats-suicides continuent.