L’ONG de défense des droits de l’homme Amnistie Internationale a pointé du doigt les autorités ukrainiennes pour avoir appréhendé des participants lors des célébrations de la Victoire sur les troupes nazies, rien que pour avoir brandi des symboles soviétiques.
Amnistie Internationale, organisation de défense des droits de l’homme, a condamné les arrestations massives réalisées le 9 mai, Jour de la Victoire dans la Seconde Guerre mondiale, de personnes accusées d’avoir arboré des symboles soviétiques, lit-on sur le site internet de l’ONG.
Les défenseurs des droits de l’homme ont qualifié de violation de la liberté de parole et de rassemblement l’interdiction de porter des rubans de Saint-Georges (un des symboles de la victoire sur les envahisseurs nazis en Russie) et des drapeaux soviétiques.Ils ont en outre exigé qu’une enquête soit ouverte sur les cas de recours à la violence lors de la célébration du 72e anniversaire de la Victoire.
Mardi, des dizaines de personnes ont été appréhendées par la police à Kiev, à Odessa et dans d’autres villes d’Ukraine pour avoir porté des attributs du pouvoir soviétique. Pourtant, c’est bien l’Union soviétique qui a combattu les troupes d’Hitler pendant la guerre de 1941-1945, nommée Grande Guerre patriotique en Russie. L’Ukraine faisait alors partie de l’URSS.
Après le coup d’État survenu en Ukraine en février 2014, le pays applique une politique visant à raser de la mémoire de ses habitants les événements liés à l’époque soviétique. Cela prend souvent des formes défigurées, lorsque non seulement l’héritage négatif de l’URSS est renié, mais également les acquis de cette époque et l’histoire commune glorieuse, comme celle de la victoire sur le nazisme.