Le ministre britannique «chargé» du Brexit, David Davis, affirme que certains fonctionnaires et médias européens s’emploient à précipiter sa démission.
Mme May avait ainsi accusé « certains à Bruxelles » d’interférer dans les élections législatives du 8 juin au Royaume-Uni, après la publication dans la presse d’articles affirmant que M. Juncker estimait que Mme May vivait dans « une autre galaxie » concernant ses exigences de négociations.
À en croire M. Davis, certains hauts responsables et médias européens verraient d’un bon œil qu’il quitte son poste sous peu:
« Toutes ces allégations visent à précipiter ma démission, ce qui constitue sans aucun doute un compliment à mon égard. S’ils ne veulent pas me voir de l’autre côté de la table des négociations, il doit y avoir de bonnes raisons. Il s’agit des intérêts britanniques et pas des leurs. »
Le ministre britannique a aussi estimé que des responsables européens avaient volontairement organisé des fuites dans la presse pour saper l’image du Premier ministre Theresa May avant le scrutin du 8 juin, et affaiblir du même coup sa position dans les négociations sur le Brexit qui doivent démarrer après.« Ils savent qu’un vote pour Theresay May renforcera sa position dans les négociations », a avancé David Davis.
Le négociateur de l’Union européenne sur le Brexit, Michel Barnier, a appelé de son côté jeudi à des négociations « sans agressivité » avec Londres.
« Si nous négocions dans le respect mutuel, sans aucune agressivité (…) si nous sommes ouverts à trouver des solutions, il n’y a pas de raison pour que l’Europe ne puisse maintenir une relation solide avec le Royaume-Uni », a affirmé M. Barnier devant le parlement irlandais à Dublin.