La Corée du Nord a procédé dimanche à un nouveau tir de missile balistique, ont annoncé les autorités sud-coréennes et américaines. Un défi qui intervient quatre jours après l’élection du président sud-coréen Moon Jae-in, soucieux de dialoguer avec le Nord.
Le missile a ainsi dépassé la distance et l’altitude du tir de missile de moyenne portée mené depuis la même base en février dernier.
Le commandement régional américain a estimé que le vol ne « correspondait pas à un missile balistique intercontinental ».
Le missile pourrait représenter un nouveau type d’arme du régime nord-coréen, a déclaré le ministre japonais de la Défense Tomomi Inada. La Corée du Nord est en fait soupçonnée de chercher à développer des missiles de longue portée à ogive nucléaire capables d’atteindre les États-Unis.
Dimanche, des experts estimaient que ce nouvel essai, d’une portée supérieure à celle des tirs passés, signalait des progrès dans le programme d’armement nord-coréen, depuis février.David Wright, membre de l’Union of concerned scientists (UCS) et spécialiste balistique, estime que si le missile avait été tiré à un angle normal (et non selon la trajectoire haute constatée), il aurait pu parcourir 4 500 km au plus.
Kim Dong-yub, spécialiste de l’Extrême-Orient à la Kyungnam University de Séoul, juge que le missile aurait pu atteindre 6 000 kilomètres, soit une distance suffisante pour toucher Hawaï. On parle généralement de missile de longue portée quand la distance parcourue dépasse 6 000 km.
Il y a deux semaines, l’essai de missile précédent avait échoué, le projectile ayant explosé en vol après quelques minutes. C’était le quatrième échec consécutif essuyé par l’armée nord-coréenne depuis mars.