Le pape veut écouter Donald Trump avant de le juger

Le pape François a affirmé qu’il n’avait pas l’intention de faire de calculs politiques avant de rencontrer Donald Trump. Il a confié aux journalistes qu’il «ne portait jamais de jugement sur une personne sans l’écouter».

Samedi, le pape François a dit qu’il envisageait de dialoguer en toute franchise lors de sa rencontre avec le Président américain Donald Trump.

« Nous parlerons et chacun dira ce qu’il pense. Chacun écoutera l’autre », a indiqué François cité par les médias italiens qui l’ont accompagné lors de son pèlerinage à Fatima, au Portugal.

Le souverain pontife a également ajouté qu’il y avait toujours une possibilité de dialoguer.

« Il faut chercher les portes entrouvertes, entrer et parler des choses communes, aller de l’avant, pas à pas. Il faut partager ce que vous pensez, avec respect, en agissant ensemble », a souligné le pape.

Répondant à la question d’un journaliste visant à savoir si Donald Trump assouplirait après leur rencontre sa position sur un certain nombre de problèmes graves, notamment sur les migrations et le réchauffement climatique, le pontife a signalé qu’il s’agissait de calculs politiques qu’il ne se permettrait pas de le faire.

Les relations entre le pape et le Président américain sont loin d’être chaleureuses.

Le pape François a dit réсemment avoir eu « honte » de l’expression « mère de toutes les bombes », utilisée pour qualifier celle récemment lancée par les États-Unis sur un fief montagneux du groupe Daech en Afghanistan.

Donald Trump et le pape François avaient exposé leurs profondes divergences encore pendant la campagne électorale américaine l’année dernière.Interrogé en février 2016 sur M. Trump, qui était encore candidat à la primaire républicaine et promettait de construire un mur à la frontière avec le Mexique, le pape avait assuré: « Une personne qui veut construire des murs et non des ponts n’est pas chrétienne ».

Le souverain pontife et Donald Trump doivent se rencontrer le 24 mai au Vatican, dans le cadre de la première tournée à l’étranger du président américain qui le conduira aussi en Arabie saoudite, en Israël, en Italie et en Belgique.

Lien