Le président de Microsoft, Brad Smith, affirme que les gouvernements et les services de renseignements portent une part de responsabilité dans la propagation du virus WannaCry. Celui-ci a été utilisé le 12 mai dans une cyberattaque d’ampleur mondiale.
Selon Brad Smith, le président de Microsoft, les gouvernements des pays détectent des failles de sécurité dans les systèmes d’exploitation pour leurs propres objectifs. Des données qui sont ensuite volées et utilisées par des hackers.
« Un scénario équivalent avec des armes conventionnelles serait comme si l’armée américaine se faisait voler des missiles Tomahawks », explique M. Smith, qui a appelé les autorités à communiquer toutes les failles de sécurité à leurs concepteurs.
« Nous avons vu que les vulnérabilités recueillies par la CIA ont été publiées par WikiLeaks, maintenant, ces données, volées à la NSA (Agence nationale de sécurité américaine, ndlr) ont affecté les utilisateurs d’Internet à travers le monde », a souligné le président de Microsoft.
Une attaque informatique de grande ampleur a fait plus de 200 000 victimes dans au moins 150 pays depuis le 12 mai. Les pirates ont utilisé une faille dans le système d’exploitation Windows pour diffuser un « rançongiciel », un virus qui bloque les ordinateurs jusqu’au versement d’une rançon.Cette attaque a affecté les hôpitaux britanniques, le constructeur automobile français Renault, le système bancaire russe, le groupe américain FedEx ou encore des universités en Grèce et en Italie.
D’après Edward Snowden, ex-employé de l’Agence nationale de la sécurité américaine, l’attaque informatique de portée mondiale aurait été perpétrée à l’aide d’un virus informatique initialement développé par la NSA.