L’ex-«taupe» de WikiLeaks Chelsea Manning vient d’être remise en liberté

L’ancien analyste militaire américain Chelsea (ou Bradley) Manning, condamnée à 35 ans de réclusion pour avoir transmis à Wikileaks des documents confidentiels, a été libérée mercredi à la faveur d’une grâce de Barack Obama.

À la mi-janvier dernier, l’ex-président américain Barack Obama a commué la peine de l’ancienne informateur de Wikileaks Chelsea Manning, qui vient de retrouver la liberté mercredi 17 mai.

« Chelsea Manning sera libérée dans quelques heures. Une victoire glorieuse. J’ai hâte de la voir », a écrit le fondateur de WikiLeaks Julian Assange.

Entrée en prison en tant qu’homme, et prénommée alors Bradley Manning, l’ancien informateur de WikiLeaks en est ressorti mercredi 17 mai après avoir subi une opération de changement de sexe, sept ans après avoir révélé les bavures militaires américaines.

Bradley Manning a été arrêté en mai 2010 en Irak où il faisait son service militaire. Il a avoué avoir transmis à WikiLeaks une vidéo de frappes aériennes qui ont causé la mort de civils irakiens, des centaines de rapports sur des incidents lors des conflits en Afghanistan et en Irak, des dossiers de prisonniers du camp de Guantanamo, ainsi que près de 250 000 documents diplomatiques du département d’État des États-Unis. En août 2013, il a été condamné à 35 ans de prison.Au lendemain de sa condamnation, Manning déclare être transgenre et entame des démarches pour changer d’identité et prendre le prénom de Chelsea. En février 2015, l’armée autorise M. Manning à entamer son traitement hormonal, et le mois suivant, la Cour d’appel de l’US Army statue que Chelsea Manning doit être désignée via des pronoms féminins ou neutres.

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