Suite à l’interdiction en Ukraine des médias et réseaux sociaux russes, le département d’État américain a rappelé à Kiev que la liberté d’expression était un élément clé de toute société démocratique, l’appelant à défendre ses intérêts nationaux dans le respect des principes constitutionnels.
« La liberté d’expression est un élément clé de toute démocratie saine et elle est fixée dans la Constitution d’Ukraine. Nous appelons le gouvernement ukrainien à trouver le moyen de défendre ses intérêts nationaux sans léser les principes constitutionnels », a communiqué à Sputnik un représentant du département d’État répondant à une question sur le blocage des médias russes en Ukraine.
Il n’a pas tardé cependant à accuser les médias russes de recourir à l’intox à des fins de « déstabilisation », sans fournir aucune preuve.
Précédemment, le président de la Fédération internationale des journalistes Philippe Leruth avait qualifié de forme de censure les nouvelles sanctions décrétées par les autorités ukrainiennes contre des médias russes.
Mardi 16 mai, Piotr Porochenko, le président ukrainien, a validé la décision du Conseil de sécurité nationale d’élargir la liste noire de personnes physiques et morales russes et de prolonger la durée des sanctions à leur encontre. L’agence d’information internationale Rossiya Segodnya, dont Sputnik fait partie, les chaînes de télévision REN-TV, Zvezda ou TV Centre, ainsi que des réseaux sociaux et services en ligne Yandex, Odnoklassniki, VKontakte et Mail.ru entre autres ont été frappés de sanctions pour une durée de trois ans.En outre, les sociétés de sécurité informatique Kaspersky Lab et DrWeb sont aussi sanctionnées en Ukraine à compter d’aujourd’hui. Au total, les nouvelles sanctions frappent 1 228 personnes physiques et 468 personnes morales. Les sanctions contre les personnes morales ont été prolongées d’un à trois ans, tandis que les mesures restrictives à l’encontre des personnes physiques sont prolongées pour un, trois, cinq ans ou une durée indéfinie.