Cinq mois après la libération d’Alep, la région syrienne se fixe pour objectif de faire renaître son économie, et avant tout les PME qui en constituent les piliers.
Plus de 15 000 petites entreprises sur les 60 000 qui opéraient dans la province syrienne d’Alep avant le début des hostilités ont récemment repris leur activité, a annoncé Fares al-Shihabi, président de la Chambre d’industrie d’Alep.
« Les autorités cherchent soit à subventionner les PME, soit à octroyer des crédits sans intérêt aux entrepreneurs. Ainsi, 15 000 petites entreprises ont pu à ce jour repartir de zéro », a-t-il expliqué, tout en ajoutant que parmi les avantages figurent également des allègements fiscaux pour la période d’inactivité que les entreprises ont subie sous l’occupation.
Le responsable syrien a également rappelé que dans la période comprise entre le début des hostilités en 2012 et novembre 2016, les terroristes avaient détruit pratiquement tous les sites des PME et converti celles qui restaient en usines d’armes et de munitions.Faire renaître le secteur privé, dont la part atteint 90% de l’économie syrienne, constitue à ce jour la priorité économique des autorités locales, poursuit M. al-Shihabi. Dans cette optique, ces dernières cherchent à créer toutes les conditions nécessaires pour soutenir le secteur. Ainsi, les autorités sont en train de rétablir l’alimentation électrique dans la province et fournissent du combustible pour les générateurs dans les régions où l’infrastructure énergétique n’est pas encore rétablie, explique le responsable, tout en ajoutant que ces démarches ne seraient pas possibles sans le travail des démineurs russes.