Selon Moscou, les récentes frappes de la coalition internationale à At-Tanf ne visaient pas les forces gouvernementales d’Assad. Quoi qu’il en soit, les États-Unis ont violé le droit international, estime le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov.
Moscou a constaté que les frappes effectuées à At-Tanf par la coalition anti-Daech ne ciblaient pas les militaires syriens. Quoi qu’il en soit, selon le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Ryabkov, des actions de ce genre violent le droit international.
« Les militaires russes et américains étaient en contact, et la prévention des conflits, en tant que concept, continue de fonctionner. Il ne s’agissait en tout cas pas des forces gouvernantes syriennes, mais cela ne change et n’influence pas notre évaluation fondamentale de ce qui est arrivé », a déclaré Sergueï Riabkov.
Selon le vice-ministre russe, Moscou maintient sa position selon laquelle « la partie américaine a gravement violé pour la énième fois les normes du droit international et a recouru à la force contre un État souverain sans autorisation du gouvernement légitime de ce pays ».
L’aviation de la coalition menée par les États-Unis a frappé le 18 mai un convoi pro-Assad en Syrie, dans la zone d’At-Tanf, à proximité de la frontière avec l’Irak et la Jordanie. Se trouvant dans la zone de désescalade établie, le convoi a pourtant été perçu comme « un danger pour les forces de la coalition », selon le Pentagone.D’après un représentant de la coalition américaine, la colonne visée par les frappes comportait des chars, des véhicules blindés, ainsi que de l’artillerie. Le convoi n’aurait pas répondu aux avertissements visant à l’empêcher de s’approcher trop près des forces de la coalition.