Varsovie, le 22 mai — La Pologne n’acceptera pas l’accueil des réfugiés, puisque cela réduit le niveau de sécurité dans le pays, déclaré le leader du parti le Droit et justice (PiS), Iaroslav Katchinsky. .
« Nous devrions totalement changer notre culture, baisser radicalement le niveau de sécurité dans notre pays. Il ne s’agit pas seulement du terrorisme, puisque d’autres menaces sont plus graves encore. Cela signifierait une sorte de catastrophe sociale », a affirmé le président du parti polonais Droit et justice (PiS), cité par Gazeta Polska Coddiennie.
Selon lui, c’est « un mécanisme dont on ne se rétablirait jamais ».
« Si nous voulions faire arrêter une vague d’agression venant des migrants, au moins par rapport aux femmes, il faudrait utiliser la répression. En même temps, si nous utilisions la répression, cela serait aussitôt dénoncé et nous passerions pour des nazis. C’est un cercle vicieux. Nous ne pouvons pas nous permettre de nous en mêler », a-t-il conclu.
Beata Szydlo, Premier ministre du pays, avait auparavant déclaré que le gouvernement polonais n’était pas d’accord pour accepter des réfugiés. Elle a également critiqué la politique de migration de l’UE, en indiquant que le groupe de Visegrad (Pologne, Slovaquie, Hongrie, République tchèque) n’était pas d’accord avec la politique des quotas de l’UE. Elle a en outre qualifié la politique migratoire de l’UE en matière d’accueil des réfugiés de chantage.
Plus tôt, Dimitris Avramopoulos, le commissaire européen aux Migrations et Affaires intérieures, avait déclaré que la Commission européenne allait menacer en juin la Pologne et la Hongrie de sanctions, si elles ne commençaient pas d’ici un mois à accepter des réfugiés se trouvant en Italie et en Grèce.En septembre 2015, les ministres de l’Intérieur des pays de l’UE avaient décidé à la majorité des voix de réinstaller dans 23 des 28 pays quelque 120 000 réfugiés se trouvant dans l’Union, en plus des 40 000 demandeurs d’asile dont il avait été convenu.
Traduction : Philippe Calfine