Une manifestation pour réclamer la destitution du Président Michel Temer, accusé de corruption, a dégénéré en violents heurts entre les manifestants et la police. Deux ministères ont été incendiés et tous les administrations ont été évacuées par la suite.
Au Brésil, une manifestation antigouvernementale a débouché sur des clashs entre les forces de l’ordre et les protestataires. Les autorités brésiliennes ont dû évacuer les employés des bâtiments du ministère de l’Agriculture, dans la capitale Brasilia, que les manifestants ont incendiés, a indiqué la chaîne locale Globo.
Ensuite, tous les ministères de la ville ont été évacués. Des troupes ont été déployées sur place afin de stopper les manifestants et protéger les bâtiments.
Après le ministère de l’Agriculture, c’est celui des Finances qui a été visé par les manifestants: le bâtiment a été également incendié, indique Brasil de Fato.
Quelque 150 000 manifestants, dont des représentants des principaux syndicats, réclament la destitution du Président Michel Temer, visé par une opération anti-corruption, et la tenue d’une élection présidentielle anticipée. Sur les images des lieux des affrontements, on voit des nuages de fumée noire s’élevant au-dessus du ministère de l’Agriculture.
La police militaire, y compris la police montée, est intervenue dans un affrontement avec des manifestants furieux et a eu recours aux gaz lacrymogènes. Les organisateurs de la manifestation accusent la police d’avoir utilisé des armes à feu et font état d’un mort à la suite de tirs.
Le Président a émis un décret sur la sécurité publique et a affirmé que les unités fédérales protègeraient le palais de l’Aurore et les ministères.
Plus tôt ce mois, la Cour suprême du Brésil a autorisé une enquête sur le Président du pays, Michel Temer, accusé de corruption. La demande d’enquête a été faite après que Joesley Batista, un des chefs du géant de la viande JBS, eut annoncé au Parquet général du pays avoir enregistré le Président proposant un pot-de-vin pour son silence à l’ancien président de la Chambre des députés Eduardo Cunha, témoin clé dans l’affaire Petrobras. Le montant du pot-de-vin serait de 630 000 dollars. Ces informations, appuyées par des faits, ont été transmises à la Cour suprême.
Ensuite, Michel Temer a déclaré ne pas avoir l’intention de quitter son poste après les révélations l’accusant de corruption.