Le recours à des armes chimiques à Mossoul n’est qu’une partie d’un programme de création d’armes non conventionnelles d’envergure. Daech aurait transmis ses technologies à ses complices implantés en Occident, estime dans un entretien à Sputnik un expert en armes chimiques et biologiques.
« Ils ont déjà réussi à obtenir du gaz moutarde. Ils ont en outre tenté d’obtenir des agents innervants, mais leurs efforts se sont soldés par un échec. Toutefois, les terroristes ont réussi à obtenir du chlore, dont ils se sont servis à plusieurs reprises pendant des attaques. Nous pouvons dire ainsi que tout ceci fait partie d’un programme d’envergure visant à mettre au point des armes chimiques », a indiqué l’expert à Sputnik.
À la question de savoir s’il était possible que les terroristes aient fait part de leurs technologies à leurs adeptes et complices en Occident, il répond par l’affirmative.
« Oui, sans ambiguïté. Je pense qu’il est possible qu’ils aient transmis ses informations à leurs mercenaires et adeptes », a fait savoir M. Shoham.
D’après des enregistrements découverts à Mossoul, les terroristes de Daech ont mené des expérimentations sur du sulfate de thallium et une substance inconnue à base de nicotine.Selon l’expert, il s’agit de substances extrêmement toxiques, dont même de petites doses peuvent entraîner la mort. Si les terroristes empoisonnent l’eau à l’aide de ces substances, l’issue sera fatale.
« Pour créer ces substances, on n’a pas besoin d’équipement sophistiqué. Je suppose que les terroristes ont à leur disposition des composés chimiques contenant de la nicotine et du thallium. Toutefois, ils ne pourront obtenir la nicotine que par le biais de concentration, quant au thallium ils auraient à mettre en place une substance optimale pour empoisonner l’eau et la nourriture », a résumé l’expert.