La Syrie, «allié US»? Comment les États-Unis veulent redessiner le Proche-Orient

Le récent voyage de Donald Trump au Proche-Orient présage de grands changements dans la zone, affirme à Sputnik le député libanais Walid Sakariya. Parmi eux pourraient figurer un complot contre la Syrie, la transformation du pays en un allié de Washington et, enfin, l’expulsion des opposants à ce scénario, notamment la Russie, de la région.

Le Proche-Orient vit ses derniers jours sous sa forme actuelle sur la carte, a estimé le député libanais, membre de la fraction « Loyauté à la résistance », Walid Sakariya, dans une interview accordée à Sputnik. La récente entrevue du Président américain avec les dirigeants des États arabes et musulmans avait pour objectif d’établir une nouvelle répartition des pouvoirs dans la région.Dans les années 1930, le Président américain Franklin Roosevelt s’est mis d’accord avec Abdelaziz Al Saoud, fondateur de l’Arabie saoudite, pour lui accorder sa protection et son soutien en échange du pétrole, a rappelé le député.

« À l’heure actuelle, face à de nouvelles menaces auxquelles le royaume saoudien est confronté, il est temps de renouveler la stratégie politique, ce qui se reflète dans la création d’une organisation régionale [une « Otan arabe », ndlr]. De son côté, le royaume augmente les investissements dans l’économique américaine. »

Pour les Saoudiens, les principaux ennemis dans la région sont l’Iran et ses alliés, tels que le Hezbollah et la Syrie. Mais comment la situation au Proche-Orient va-t-elle basculer suite à ces nouveautés ? Selon M. Sakariya, la Syrie grossira les rangs des alliés des États-Unis, ce qui mettra fin à tous ses liens avec ses alliés d’aujourd’hui.

« Nous croyons que la situation au Proche-Orient va changer. D’abord un complot contre la Syrie aura lieu, puis un changement total de pouvoir, la Syrie sera transformée en allié des États-Unis, la Russie et d’autres pays, ne soutenant pas la politique de Washington, seront expulsés de la région. »

En outre, le plan comprend une partition de la Syrie afin d’assurer la sécurité maximale pour Israël contre l’Irak et l’Iran, a résumé le député.

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