Malgré les sanctions antirusses, les investisseurs européens montrent un intérêt croissant pour la Crimée qui s’attend prochainement à un «boom économique» devenu envisageable grâce aux efforts de la Russie, peut-on lire dans le quotidien français Les Échos.
Les mesures restrictives occidentales à l’égard de la Russie ne peuvent pas empêcher les investisseurs européens de « lorgner » sur la Crimée, devenue beaucoup plus attirante depuis son rattachement à la Russie en 2014.
Ainsi, fin avril, plusieurs hommes d’affaires et politiques russes et étrangers se sont rendus sur la péninsule afin de prendre part au Forum économique de Yalta.
Pourtant, bien qu’il soit interdit en raison des sanctions antirusses d’investir en Crimée, des hommes d’affaires étrangers, venus avec des projets en tête, n’hésitent pas d’ores et déjà à montrer leur intérêt.« Concrètement, il est interdit d’investir, de vendre et de transférer des technologies. Tout contrevenant est passible de poursuites judiciaires, en Europe notamment », explique Pierre-Emmanuel Dupont, avocat français au sein d’un cabinet de droit international cité par Les Échos.
En dépit de la ligne politique adoptée par certains pays à l’égard de la Russie, nombreux sont ceux qui poursuivent tout de même des rapports constructifs avec la partie russe dès aujourd’hui.
« Les sanctions ne nous interdisent pas de construire dès aujourd’hui de fortes relations politiques », souligne Edoardo Rixi, chargé du commerce pour la région italienne de Ligurie.
Il a également ajouté qu’« ukrainienne, la péninsule ne nous intéressait guère. Mais, désormais, c’est une porte vers tout le marché russe!».
Plusieurs sociétés françaises « de tourisme, la viticulture, la cosmétique et l’aménagement urbain, sont venus prospecter. Mais discrètement. Avec des équipes russes », a partagé une source du quotidien qui a préféré garder l’anonymat.L’essor économique de la Crimée est toutefois devenu possible grâce à la construction du pont du détroit de Kertch, baptisé par le quotidien français de « pont Poutine », ce « plus grand chantier du Kremlin pour sortir la Crimée de son isolement ».