Au moins 28 personnes ont été tuées et plus d’une centaine d’autres blessées dans la capitale libyenne de Tripoli lors d’affrontements entre des milices qui utilisaient des chars, des véhicules blindés et des camionnettes équipées d’armes antiaériennes.
Le ministère libyen de la Santé a déclaré qu’au moins 28 personnes avaient été tuées et 128 blessés dans les heurts violents du 26 mai à Tripoli. Les districts d’Abu Salim, de Salahedeen et de Qasr Bin Ghashir étaient secoués par des fusillades et des coups d’artillerie depuis l’aube, lorsque les forces loyales au gouvernement d’union nationale (GNA) soutenu par l’Onu ont tenté de contre-attaquer les forces alliées du gouvernement auto-proclamé (GNC).
Un groupe de militants s’est emparé d’une prison dans le sud de Tripoli où sont détenus les principaux dirigeants de l’ancien régime de Mouammar Kadhafi. Les ministères de l’Intérieur et de la Justice du GNA ont précisé plus tard, vendredi soir, que tous les prisonniers leur ont été remis.
Des véhicules blindés, des camionnettes équipées d’armes antiaériennes et même des chars ont été remarqués dans les rues de Tripoli, témoignent les Libyens et les vidéos postés sur les médias sociaux.
Le Conseil de sécurité de l’Onu a condamné l’escalade de la violence à Tripoli, invitant toutes les parties à « faire preuve de retenue » et réitérant qu’« il ne peut y avoir de solution militaire » au conflit.