Selon un représentant des forces armées philippines, au moins 42 personnes ont été tuées à Marawi, aux Philippines, à l’issue d’affrontements entre l’armée du pays et les djihadistes de Daech. Près de 60 terroristes ont été éliminés.
L’armée philippine a également souligné que 61 djihadistes ont été liquidés lors de l’opération antiterroriste sur le terrain.
Selon les autorités, la plupart des habitants de Marawi, soit quelque 200 000 personnes, ont déjà quitté la ville. Certains ont fui à Iligan, situé à 38 km de Marawi. L’agence AFP a annoncé qu’au moins 2 000 habitants se trouveraient toujours bloqués à Marawi.
Néanmoins, lundi, l’accès à Iligan a été bloqué par crainte que des terroristes aient pu y pénétrer parmi les civils.
« Nous ne voulons pas que tout ce qui s’est passé à Marawi s’étende à Iligan. Nous voulons assurer la sécurité des gens ici et ne pas permettre aux terroristes d’entrer et de commettre des attentats sur le terrain », a conclu le colonel philippin Alex Aduca, cité par Reuters.
Il a ajouté que certains djihadistes ont déjà été arrêtés lors d’une tentative de pénétrer dans la ville.
Suite à des combats acharnés opposant les combattants liés à Daech et les forces de sécurité, le Président philippin Rodrigo Duterte a décrété le 24 mai la loi martiale dans la région de Mindanao.
Le groupe djihadiste de Maute serait fort de 200 ou 300 hommes, d’après les autorités philippines. Des dizaines d’islamistes provenant de pays voisins — Indonésie, Malaisie et Singapour — auraient déjà atteint le sud des Philippines pour participer aux combats.
Le groupe Maute, se désignant également sous le nom d’État islamique de Lanao, doit son nom à ses fondateurs, deux frères Maute, fils d’un membre du Front moro islamique de libération (FMIL). Fondé en 2012 ou 2013, le groupe Maute a prêté allégeance au groupe terroriste Daech.