Des milliers de chauffeurs de taxi sont venus le 30 mai à Madrid et à Barcelone pour exiger la restriction des activités des sociétés de véhicules de transport avec chauffeur (VTC) comme Uber ou l’espagnole Cabify. Le rassemblement ne s’est pas fait sans incident… Les manifestants indignés ont lancé des œufs sur les hommes politiques
En outre, il y avait des sons de pétards, de la fumée et des cris.
C’est la première grève nationale qui se déroule non seulement à Madrid, mais aussi dans d’autres villes d’Espagne. Les chauffeurs manifestent contre « la concurrence malhonnête » des compagnies de transport, comme Uber ou l’espagnole Cabify. Les syndicats de taxis accusent notamment les compagnies de VTC de ne pas respecter les normes qui leur sont imposées.
Le fait est qu’afin de travailler en tant que chauffeur de taxi, un Espagnol doit obtenir une licence qui coûte entre 120 000 et 170 000 euros. Ainsi, afin d’acheter cette licence, certains doivent emprunter.
Néanmoins, les chauffeurs d’Uber et de Cabify possèdent un autre type de licence, baptisée « voiture avec chauffeur », ce qui est beaucoup moins coûteux, près de 32 euros. Les taxis exigent notamment le respect de la loi du transport espagnol: 1 VTC pour 30 taxis. La proportion actuelle est de 7 VTC pour un taxi, selon l’un des manifestants, David Parrilla.Le problème est particulièrement aigu à Madrid, mais les chauffeurs d’autres villes sont venus dans la capitale pour soutenir leurs collègues madrilènes. Dans le défilé de taxis, on voit des drapeaux du pays, ainsi que des communautés autonomes du, Pays basque, de Valence, de Catalogne et d’Andalousie.
La société américaine Uber, dont l’activité avait été suspendue en Espagne en 2014, est revenue à Madrid en mars 2016. Le fonctionnement d’Uber à Barcelone est toujours suspendu.
L’entreprise Cabify est très populaire non seulement en Espagne, mais aussi dans les pays d’Amérique latine et au Portugal.