Selon l’enquête sur le déploiement secret de systèmes THAAD en Corée du Sud, la mise en place de plusieurs batteries du bouclier antimissile, qui était mentionnée dans le rapport original, en a été retirés par des officiers supérieurs
Le ministère sud-coréen de la Défense a délibérément caché au nouveau président Moon Jae-In des informations sur l’arrivée de nouveaux éléments du bouclier antimissile THAAD (Terminal High Altitude Area Defense), a annoncé mercredi la présidence.
« La Maison-Bleue a confirmé que le ministère sud-coréen de la Défense avait délibérément caché dans ces rapports des informations sur le déploiement de quatre batteries additionnelles », indique la présidence.
« Ces éléments (…) figuraient dans le rapport original rédigé par un officier, mais en ont ensuite été retirés par ses supérieurs », a déclaré aux journalistes, cité par l’AFP, le porte-parole du président, Yoon Young-Chan.
Pour le moment, aucune explication n’a été fournie sur cette dissimulation d’informations.
Le président sud-coréen Moon Jae-in a fait savoir mardi qu’il avait ordonné une enquête sur le déploiement non signalé à son administration de quatre batteries antimissiles THAAD, de conception américaine.
Son porte-parole a précisé que le nouveau président, investi le 10 mai, avait été « scandalisé » en découvrant que ces quatre batteries additionnelles, en plus des deux autres déployées avant son élection, avaient été installées sans que lui-même ni la population n’en aient été informés.M. Moon s’était montré très réservé quant à l’opportunité de déployer le THAAD, un dispositif qui avait été accepté par la conservatrice Park, dont la ligne politique est beaucoup plus dure vis-à-vis de Pyongyang.
En outre, l’installation des batteries en mars dans la région de Seongju (sud-ouest) a provoqué l’inquiétude de Pékin, qui redoute que les systèmes de radar dont sont équipés ces systèmes d’interception de missiles en haute altitude ne servent aussi à surveiller les mouvements de troupes ou les systèmes de missiles en Chine.