Selon des fonctionnaires américains, le président américain Donald Trump souhaitait affaiblir le régime des sanctions antirusses peu après son élection, mais un scandale diplomatique l’a empêché de parvenir à ses fins
À peine élu président des États-Unis, Donald Trump a cherché à affaiblir les sanctions antirusses. Dan Fried, ancien employé du Département d’État américain, a affirmé que durant les premières semaines de travail de la nouvelle administration, il recevait des appels paniques de fonctionnaires chargés de lever les sanctions, relatent des médias russes.
Les membres de l’équipe de l’ex-président Obama ont opposé une résistance farouche à l’initiative de Trump. Tom Malinowski, assistant du —secrétaire d’État sous Obama, a souligné que la levée des sanctions serait « une victoire pour les Russes ». Dan Fried s’est tout de suite adressé aux congressistes pour qu’ils adoptent au plus vite un projet de loi empêchant la réalisation de la demande de Trump.La révision de la politique des sanctions et donc de la politique générale vis-à-vis de la Russie se poursuit. Washington a besoin de Moscou en tant qu’allié dans la lutte antiterroriste en Syrie, ont souligné deux anciens fonctionnaires américains. Outre l’affaiblissement des sanctions, Donald Trump envisageait de rendre à la Russie les biens immobiliers saisis par Obama en décembre 2016, selon ces sources.
Selon Tom Malinowski, le projet de loi sur la levée des sanctions a été arrêté à cause du scandale autour du conseiller de Trump Michael Flynn qui, après avoir démissionné, a avoué ne pas avoir livré au gouvernement toute l’information sur ses contacts avec l’ambassadeur russe Sergueï Kisliak. Si le projet de loi avait été adopté, une tempête politique aurait déferlé sur les États-Unis, selon lui.Plusieurs médias ont relaté que MM. Flynn et Kisliak avaient examiné les sanctions antirusses en décembre 2016. L’administration Trump et le Kremlin ont démenti cette information. Selon Moscou, Michael Flynn a en effet eu des pourparlers avec Sergueï Kisliak mais l’entretien a été mal interprété.