Pour Tokyo, les États-Unis ont tourné le dos à la raison

Le retrait des Etats-Unis de l’Accord de Paris sur le climat, décidé par le président américain Donald Trump, a été vivement réprouvé par les autorités japonaises

Le ministre japonais de l’Environnement Kouichi Yamamoto s’est déclaré déçu par la décision des États-Unis de « tourner le dos à la raison de l’humanité ».

« La raison de l’humanité a enfin abouti à un accord et le fait que les États-Unis lui ont tourné le dos suite à la décision du président Trump suscite une vive déception », a déclaré le ministre cité par la chaîne de télévision NHK au cours d’une conférence de presse à Tokyo.

Le ministre a signalé que compte tenu des procédures et formalités à accomplir, l’annonce de la sortie ne signifiait pas encore la sortie proprement dite. Il s’est déclaré disposé à essayer de convaincre les États-Unis de revenir sur leur décision. Compte tenu de toutes les formalités requises, les États-Unis ne pourront pas sortir officiellement de l’accord avant novembre 2020.

« La seule annonce de la sortie ne prend encore aucune forme. Dès que l’occasion se présentera, je tenterai de persuader les États-Unis », a noté Kouichi Yamamoto.

Une telle occasion pourrait se présenter lors de la prochaine rencontre des ministres de l’Environnement du G7 en Italie le 11 juin.

Jeudi 1er juin, le président des États-Unis Donald Trump a annoncé que son pays se retirait de l’Accord de Paris sur le climat. Il a ajouté que les États-Unis entameraient les négociations sur la conclusion d’un nouvel accord en la matière.Signé par 194 pays en décembre 2015, l’Accord de Paris sur le climat est le premier accord climatique mondial. L’accord établit un plan d’action visant à contenir le réchauffement climatique. Il ne prévoit pas l’abandon des combustibles fossiles et la limitation des émissions de carbone, mais tous les pays doivent prendre des mesures en vue de les réduire, procéder à un rééquipement technologique et s’adapter aux changements climatiques. L’Accord stipule notamment que les pays doivent chercher à réduire à zéro les émissions de gaz à effet de serre après 2050.

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