Les tensions autour des îles contestées en mer de Chine méridionale préoccupent les États-Unis, à tel point qu’ils n’excluent désormais pas une confrontation avec Pékin, a déclaré samedi le chef du Pentagone soulignant que l’activité chinoise dans la région démontrait du «mépris» pour les intérêts des autres pays
Le chef du Pentagone James Mattis s’en est pris samedi à la Chine dont les agissements en mer de Chine du sud démontrent « le dédain chinois du droit international ».
« L’ampleur et les effets des activités de construction de la Chine en mer de Chine du sud diffèrent de ceux des autres pays de plusieurs façons […]. Cela comprend la nature de la militarisation, le dédain chinois du droit international et son mépris pour les intérêts des autres nations », a-t-il déclaré lors du sommet régional de défense de Shangri-La à Singapour.
M. Mattis a également évoqué le sujet des relations économiques entre les deux pays: tout en félicitant le développement économique de la Chine, il a prédit une « discorde », annonce Reuters.« La Chine et les États-Unis sont les plus grandes économies du monde, ils sont condamnés à la compétition, mais le conflit n’est pas inévitable. Nos États peuvent et coopèrent déjà pour des avantages mutuels. Nous allons travailler en étroite collaboration avec la Chine dans les domaines où nous avons des objectifs communs », a-t-il souligné.
Le secrétaire américain à la Défense visait les travaux entrepris ces dernières années par l’armée chinoise pour construire et renforcer des îles ou îlots artificiels, sur lesquels des infrastructures, dont des pistes d’atterrissage, sont installées, dans des eaux revendiquées par plusieurs des voisins de la Chine.Fin mai, les tensions entre Washington et Pékin se sont intensifiées: l’USS Dewey s’est approché du récif Mischief, revendiqué par la Chine, lors de l’opération américaine Liberté de navigation, censée contrecarrer les revendications maritimes de Pékin.
En réponse à l’apparition d’un navire US près d’un archipel disputé, deux chasseurs chinois J-10 se sont approchés à quelques dizaines de mètres d’un avion de la marine américaine P-3 Orion au-dessus de la mer de Chine méridionale, jeudi 25 mai.