Sauve qui peut! La Main du Kremlin n’a de cesse d’étendre son influence partout dans le monde, quitte à « couvrir » les régions les plus éloignées. Et même durant la récente crise dans le Golfe, les hackers russes sont omniprésents ! Du moins, c’est ce qu’estimerait le FBI, décidément très à la pointe pour dénicher les boucs émissaires
Le FBI suspecte les « hackers russes » d’avoir piraté l’agence de presse du Qatar (QNA), ce qui a ensuite provoqué par la suite le scandale diplomatique actuel dans la région, relate la chaîne CNN, se référant à des sources proches du dossier.« Les responsables américains estiment que les Russes cherchaient à créer des tensions entre les États-Unis et leurs alliés », indique la chaîne, sans toutefois étayer ses allégations.
Des enquêteurs du FBI américain aident actuellement le Qatar à déterminer l’origine de ce « piratage » présumé de l’agence de presse QNA il y a deux semaines.
Les autorités qataries avaient affirmé avoir été victimes de « hackers » qui ont publié sur le site internet de l’agence de presse de faux propos attribués à l’émir cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani.
Ces propos controversés rompaient avec le consensus régional sur plusieurs sujets sensibles, notamment l’Iran, qui était qualifié d’allié stratégique. Ils contenaient aussi des commentaires négatifs sur les relations entre l’administration Trump et le Qatar, pourtant un proche allié des États-Unis.
Mardi, le président américain Donald Trump a apporté un soutien tacite à l’isolement du Qatar par les pays de la région, suggérant que le petit État du Golfe finançait des groupes extrémistes.
Rappelons que des hommes politiques occidentaux accusent régulièrement « les hackers russes » d’intervenir dans les élections. Pourtant, aucune preuve concrète n’a jamais été présentée. Des déclarations pareilles ont été faites, en particulier, par des membres du Parti démocrate des États-Unis, qui a perdu l’élection présidentielle américaine, et par le Président français Emmanuel Macron.Lors de la réunion plénière du Forum économique international de Saint-Pétersbourg 2017 (SPIEF), le Président russe Vladimir Poutine a souligné que les affirmations de ce genre affectent les relations internationales et l’économie, ainsi que la sécurité et la lutte contre le terrorisme.
Le scandale diplomatique autour du Qatar a éclaté lundi dernier. Quatre pays — Bahreïn, l’Arabie Saoudite, l’Égypte et les Émirats arabes unis — ont annoncé le 5 juin rompre les relations diplomatiques avec le Qatar, expulser des diplomates et d’autres personnalités et suspendre des vols à destination du Qatar. Les quatre pays reprochent à Doha de « déstabiliser la situation en matière de sécurité » et de « soutenir le terrorisme », y compris les groupes terroristes Al-Qaïda et Daech au Yémen. Les autorités de la partie orientale de la Libye, le Yémen, les Maldives, la Mauritanie et Maurice leur ont emboîté le pas en annonçant qu’ils rompaient les relations avec le Qatar. Le chef de la diplomatie qatarie a déclaré que son pays ne prendrait pas de mesures en réaction à ce boycott.