Alors que les législatives se profilent à l’horizon, Julien Franquet, candidat du FN dans la 4e circonscription du Nord, et Virginie Joron, candidate du FN dans la 7e circonscription du Bas-Rhin, leurs points de vue concernant la recomposition du paysage politique français
La majorité macronienne existe-elle en France et si oui, que représente-t-elle ? C’est un ensemble de « gens qui ne connaissent rien du quotidien des Français, qui cumulent les casseroles, les conflits d’intérêts, les affaires avec la justice », estime Julien Franquet, candidat du Front national aux législatives dans la 4e circonscription du Nord.À la question de savoir comment il voyait la recomposition du paysage politique français, le jeune candidat de 26 ans, qui mènera la campagne sous les couleurs du Rassemblement Bleu Marine, répond sans ambages :
« Cela passe par les jeunes, les actifs, ceux qui, comme moi, veulent aider les Français parce qu’ils connaissent leurs problèmes ».
Et de rajouter :
« M. Macron et En Marche! ont vendu du renouveau, les Français ont un retour en arrière ».
Virginie Joron, Conseillère régionale Grand Est Groupe Les Patriotes, qui se présente dans la 7e circonscription du Bas-Rhin, est d’avis que « l’opération Macron n’est rien d’autre que l’opération Renzi avec quelques années de retard ». Et de l’expliquer :
« On prend la droite de la gauche, la gauche de la droite, les centristes, les vieux croûtons de la politique, quelques post-communistes progressistes à la Robert Hue et post-communistes libertaires à la Cohn-Bendit, pour faire joli, on ajoute des stars et des starlettes et on mélange le tout à grand renfort de médias nationaux et internationaux. Rien de nouveau. »
D’après elle, « l’opération Macron » se terminera comme l’opération Renzi, « avec un échec total pour le pays » :
« La France et l’Europe auront encore perdu cinq ans alors que la situation est catastrophique et que nous n’avons plus de temps à perdre ».
La majorité macronienne existe donc en France, estime Mme Joron, vice-présidente du groupe pour les Affaires alsaciennes, ce qui ne fait d’ailleurs aucun doute :
« L’UMPS, c’est-à-dire l’alliance objective entre la droite et la gauche, avec leurs supplétifs centristes et soi-disant écolos, a toujours existé. Il n’y a juste que leurs équilibres internes qui ont changé, avec peut-être aujourd’hui un peu plus de poids pour l’élément centriste », conclut-elle.