Le conflit dans le Donbass s’éternise alors que l’Ukraine pourrait rétablir la paix si elle se décidait à appliquer les accords adoptés en 2014 à Minsk, d’après le Kremlin
Les autorités ukrainiennes sont les seules capables de mettre fin à la guerre civile dans l’est de l’Ukraine en respectant les accords de Minsk, a déclaré mardi le porte-parole du Président russe Dmitri Peskov.
« C’est une guerre civile et seule l’Ukraine peut l’arrêter en appliquant les accords de Minsk », a indiqué le porte-parole.
Les accords de Minsk sont une série de documents sur la désescalade du conflit dans l’est de l’Ukraine qui ont été adoptés depuis septembre 2014 par le Groupe de contact international dans la capitale biélorusse.
En vertu des accords de Minsk, Kiev devait mettre en place une réforme constitutionnelle avant la fin de 2015 ainsi que procéder à une décentralisation et adopter une loi accordant un statut spécial aux régions de Donetsk et de Lougansk. Ces engagements n’ont pas été remplis par les autorités ukrainiennes. Les échanges de tirs continuent dans l’est de l’Ukraine. De son côté, Kiev a reconnu que les militaires ukrainiens menaient une offensive dans le Donbass.
La Russie se voit régulièrement appeler par différents responsables politiques à respecter les accords de Minsk. Qui plus est, leur application est une condition sine qua non pour la levée des sanctions économiques décrétées contre la Russie. Moscou a à plusieurs reprises souligné qu’il ne participait pas au conflit interne ukrainien dans le Donbass.
Prié de commenter l’examen par le parlement ukrainien d’un projet de loi proclamant la partie du Donbass non contrôlée par les autorités ukrainiennes « territoire occupé par la Russie », Dmitri Peskov a déclaré : « L’Ukraine n’est pas occupée par la Russie. La Russie n’occupe aucun territoire ».
En avril 2014, Kiev a lancé une opération militaire contre les Républiques populaires de Lougansk et de Donetsk qui avaient proclamé leur indépendance suite au coup d’État de février 2014 en Ukraine. Selon les données actualisées de l’Onu, le conflit a fait environ 10 000 morts.