Des Républicains de la Chambre des représentants des États-Unis ont retardé le vote sur les sanctions contre la Russie
La plupart des représentants du Parti républicain des États-Unis à la Chambre des représentants ont pris la décision de retarder le vote sur les mesures restrictives à l’encontre de la Russie.
Le projet de loi est actuellement renvoyé à la Commission des Affaires étrangères, qui devra examiner son contenu, indique l’agence Associated Press.Si la Chambre basse du Congrès des États-Unis modifie le projet de loi ou l’adopte sous une nouvelle forme, elle sera confrontée à une négociation politique avec le Sénat afin d’en arriver à une entente sur le document.
Eliot Engel, membre du Congrès américain et partisan ardent des sanctions antirusses, a néanmoins exprimé son inquiétude devant l’initiative des Républicain de ne pas précipiter la mise en place de mesures encore plus restrictives à l’encontre de la partie russe.
«Cela ralentira le processus et donnera à la Maison-Blanche le temps de brouiller les efforts principaux visant à traduire le Kremlin en justice», a-t-il souligné.
Il a également prôné un vote immédiat afin d’envoyer le texte «sur le bureau du Président» dans les meilleurs délais.
Le Sénat américain a approuvé le 14 juin une proposition de loi qui propose de durcir les sanctions visant la Russie dans le cadre d’un amendement de Mark Crapo concernant les sanctions contre l’Iran.
Le texte propose de réduire la durée de financement des banques russes, qui sont déjà visées par les sanctions américaines, de 90 à 14 jours, et celle des sociétés pétrogazières russes à 30 jours. En outre, le document interdit au Président américain de lever les restrictions sans le feu vert du Sénat.Moscou avait prévenu précédemment que le projet des sénateurs américains visant à durcir les sanctions et à entraver le fonctionnement des banques et des entreprises pétrogazières russes risquerait de provoquer une crise des sanctions. Le porte-parole du Président russe, Dmitri Peskov, a également noté que ce n’était pas le chemin qu’entendait emprunter la Russie.