Des armes russes pourraient être livrées à l’Otan

S’exprimant lors du Salon du Bourget, le directeur de la société russe d’exportation d’armements a évalué l’état du secteur sous les sanctions et a évoqué les perspectives de livraison de systèmes de DSA en Turquie ainsi que dans d’autres pays de l’Alliance atlantique

L’Agence russe d’exportation d’armements Rosoboronexport se dit prête à fournir des armes et du matériel militaire aux pays de l’Otan, à condition qu’une décision appropriée soit prise par le Président russe, a affirmé ce mercredi le directeur de la société Alexandre Mikheev.

«Cependant, en ce moment, comme vous le savez, ceci est empêché par la concurrence déloyale de la part des pays occidentaux, ce qui s’exprime dans les sanctions imposées sur la Russie et Rosoboronexport», a-t-il poursuivi prenant la parole au Salon international de l’aéronautique et de l’espace de Paris-Le Bourget.

Selon lui, les sanctions ont créé des conditions favorables pour les sociétés russes de défense, leur permettant ainsi de substituer leurs importations de pièces détachées et de renouveler la base technique. L’ensemble de ces facteurs ont rendu possible l’amélioration de la qualité ainsi que des caractéristiques techniques des armements.

En guise d’exemple d’une coopération réussie entre la Russie et l’Otan à cet égard, M. Mikheev a cité la Grèce, qui possède des missiles anti-aériens russes S-300.Évoquant la livraison des S-300 dans un autre pays de l’Otan, la Turquie, le responsable a souligné que les relations entre les deux pays étant basées sur la confiance, ce marché ne présentait aucun risque.

Le directeur de Rosoboronexport a par ailleurs indiqué que l’agence n’envisageait pas dans un proche avenir d’exporter les derniers modèles des armes russes, dont le char Armata, le système anti-missile S-500 et les chasseurs de dernière génération T-50.

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