Péter Szijjarto : « L’Union européenne est hypocrite »

Le chef de la diplomatie hongroise Péter Szijjartoa critiqué la Commission européenne pour la pression dont fait part Bruxelles à l’égard des pays d’Europe centrale dans le cadre de la crise migratoire, accusant l’UE de traiter le problème de migration illégale avec hypocrisie

Le ministre hongrois des Affaires étrangères et du Commerce, Péter Szijjarto, estime que la politique migratoire de l’Union européenne est «un risque énorme», il a aussi accusé la Commission européenne de chantage lors d’entretiens à la chaîne de télévision biélorusse Belarus1.

«L’Union européenne est hypocrite à l’égard du problème des migrants», a déclaré le diplomate.

Il a souligné qu’au lieu de résoudre le problème, «la Commission européenne choisit la Pologne, la Hongrie, la Tchéquie et les pays d’Europe centrale, les fait chanter, menaçant de sanction».«Pourquoi ils ne s’occupent pas de vrais problèmes? Parce qu’ils ne sont pas préoccupés par la sécurité en Europe», a noté M.Szijjarto. «Au contraire, ils donnent une fessée démonstrative aux pays qui parlent ouvertement de défis et de menaces».

«Nous avons permis à 1,5 million d’immigrants clandestins d’entrer sur le territoire européen sans aucun contrôle et réglementation, personne ne les a contrôlés, et nous ne savons pas qui sont ces gens, pourquoi ils sont venus, quels sont leurs plans», a déploré le ministre.

Selon lui, il est clair que «c’est un risque énorme». «Nous pouvons déjà voir que l’Europe fait face à la vague terroriste la plus grave, maintenant on voit des attentant se produire presque tous les mois, c’est tout à fait inacceptable», a-t-il ajouté.À l’automne 2015, l’UE a pris la décision d’accueillir sur son territoire 160.000 migrants qui se trouvaient à l’époque en Grèce et en Italie. Des quotas ont été définis proportionnellement à la population de chaque pays de l’UE. La Hongrie était contre à cette décision mais la Commission européenne a obligé Budapest à accueillir 1.300 personnes. À l’heure actuelle, la Hongrie, la Pologne, la Slovaquie et la République tchèque s’opposent à cette politique de Bruxelles.

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