Un juge de Madrid a ordonné le prélèvement d’échantillons ADN sur le corps du peintre afin de réaliser un test de paternité à la demande d’une sexagénaire catalane
Plus de 28 ans après sa mort, l’un des plus célèbres peintres du XXe siècle, Salvador Dali, va être exhumé après une demande en paternité émise par Maria-Pilar Abel, une sexagénaire vivant à Gérone, en Catalogne.
L’exhumation aura pour objectif de prélever de l’ADN sur la dépouille de l’artiste et de le comparer avec celui de Mme Abel, qui prétend que sa naissance est le résultat d’une relation entre le maître du surréalisme et l’employée de maison d’une famille de Cadaquès, qui était proche du peintre.Mort en janvier 1989, Salvador Dali, qui n’avait officiellement jamais eu d’enfants, a été enterré dans la crypte de son théâtre-musée de Figueras, en Catalogne. Par le passé, Mme Abel avait déjà tenté, sans succès, de faire établir sa filiation en utilisant des fragments du masque mortuaire du peintre.
Motivée selon elle par «la quête de sa véritable identité», Maria-Pilar Abel pourrait prétendre à un quart de l’héritage de l’artiste, légué à sa mort à l’État espagnol et géré par la fondation Gala-Dali. Si Mme Abel est la fille du peintre, sa part pourrait atteindre plusieurs centaines de millions d’euros.