L’Otan a considérablement renforcé sa présence militaire dans les zones du continent européen où il était convenu de ne pas le faire, a indiqué le 28 juin lors d’une conférence de presse le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov
L’Alliance atlantique ne tient pas ses promesses concernant les zones du continent européen qui doivent rester libres de tout contingent militaire de l’Otan. Qui plus est, elle y renforce sa présence, a déclaré Sergueï Lavrov. Il a de même souligné que l’Otan avait également augmenté le nombre de manœuvres militaires dans lesquelles la Russie est présentée comme l’ennemi principal.
«Nous avons une statistique, du moins, elle n’a pas été réfutée, nous l’avons apportée à plusieurs reprises, et elle montre que l’Otan a considérablement augmenté sa présence dans les régions de l’Europe où elle avait accepté de ne pas déployer ses forces armées sur une base permanente. L’Otan indique que cela est fait sur la base d’une rotation, rotation qui est constante. Par conséquent, nous ne voyons aucune différence entre le déploiement permanent et le déploiement de rotation dans les plans actuels de l’Otan», a signalé le ministre.
Selon lui, Moscou a proposé à de nombreuses reprises aux experts militaires de l’Alliance de s’asseoir à la table des négociations, de prendre des cartes et de regarder quels étaient les forces et les moyens que l’Alliance avait déployés à la frontière avec la Russie et vice versa, mais les collègues occidentaux ont à chaque fois refusé le dialogue.
«Le fait que nos collègues de l’Otan évitent cette conversation très simple suggère qu’ils comprennent bien l’équilibre réel des forces en Europe», a déclaré le ministre russe.
L’Alliance atlantique organise régulièrement des manœuvres militaires dans les pays voisins de la Russie. En outre, lors du sommet de Varsovie, l’Otan avait annoncé sa décision de déployer quatre bataillons multinationaux de 1.000 soldats chacun en Pologne et dans les pays baltes, des pays frontaliers de la Russie.Moscou estime qu’en intensifiant son activité à proximité des frontières russes, l’Otan lutte contre des menaces imaginaires.