Libération : Alep restaure son patrimoine historique

Suite à la libération de la ville des terroristes en décembre 2016, les historiens et archéologues d’Alep mènent des travaux visant à restaurer les sites historiques et culturels, notamment le Musée national, une ancienne bibliothèque et un aqueduc romain

La ville syrienne d’Alep, dont la vieille ville est inscrite au Patrimoine de l’humanité de l’UNESCO, comptait plusieurs monuments historiques avant l’arrivée des islamistes en 2013.

Selon un rapport de l’UNESCO du 19 janvier dernier, environ 60% de la vieille ville d’Alep a été gravement endommagée, et 30% totalement détruite.

«Le Musée national de la Syrie, qui reste au deuxième rang pour le nombre d’objets qu’il possède, est en mauvais état — il y a des trous laissés par les bombes et les fenêtres ont été brisées, mais nous avons réussi à sauver des découvertes archéologiques uniques», a déclaré aux journalistes le directeur adjoint du musée Rakhab Hamoui.

Selon lui, le complexe a subi de lourds dommages en raison du fait que le musée se situait à une centaine de mètres de la ligne de front. Afin de sauver le patrimoine, le personnel a caché à l’avance les objets les plus précieux dans le sous-sol de l’université de la ville et dans des entrepôts à Damas.

Actuellement, la ville mène des travaux visant à restaurer son patrimoine historique. M. Hamoui ne sait pas encore quand le musée historique rouvrira ses portes aux visiteurs, mais assure que les travaux seront achevés d’ici un an avec l’aide du gouvernement syrien.

Outre le Musée national, une bibliothèque ancienne et un aqueduc romain sont aussi en cours de restauration.

«40.000 livres anciens uniques ont déjà été replacés sur les étagères et même numérisés», a déclaré aux journalistes une responsable de la société archéologique d’Alep, ajoutant que la conversion des livres en format électronique s’était poursuivie pendant la guerre à Alep.

La ville d’Alep, traditionnellement considérée comme la capitale économique du pays avant la guerre civile, a été complètement libérée en décembre 2016 par l’armée gouvernementale syrienne avec l’appui de la Russie.

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