Les États-Unis ont refusé d’accorder des visas à une équipe d’Afghanes participant à un concours de robotique

Des jeunes Afghanes qui auraient dû participer à une compétition de robotique aux États-Unis se sont vues refuser leurs visas d’entrée dans le pays. Puisque l’Afghanistan n’est pas concerné par les nouvelles directives migratoires de Donald Trump, les raisons d’un tel refus sont difficiles à comprendre

Les États-Unis ont refusé d’accorder des visas à une équipe d’Afghanes participant à un concours de robotique, relate l’agence Reuters.

«On ne connait pas encore la raison du refus, alors que les représentants des autres pays participant au concours ont reçu leurs visas», a déclaré Fatemah Qaderyan, 14 ans, une membre de l’équipe.

D’après les organisateurs du concours, les autorités américaines ont autorisé l’entrée aux équipes d’Irak, du Soudan et de Syrie.

«Tous les pays peuvent participer au concours, mais nous ne pouvons pas. C’est une insulte évidente au peuple afghan», a affirmé Lida Azizi, 17 ans, une autre représentante de l’équipe.

Comme le souligne Reuters, l’Afghanistan ne fait pas partie de la liste des pays concernés par le nouveau décret migratoire du Président Donald Trump.Il est indiqué que les membres de l’équipe afghane devront regarder l’assemblage de leur robot par vidéoconférence à partir de Washington.

Auparavant, l’agence Associated Press a annoncé que les filles de l’équipe gambienne s’étaient aussi vues refuser l’entrée aux États-Unis.

Le décret migratoire de Trump met en œuvre la décision de la Cour suprême, qui a autorisé l’interdiction temporaire d’entrée dans le pays aux ressortissants de six pays à majorité musulmane et tous les réfugiés qui «ne possèdent aucune relation digne de foi avec des personnes ou des entités présentes aux États-Unis». Le 6 juillet, la réception des refugiés sur le territoire des États-Unis sera également suspendue pour 120 jours.

La plus haute cour de justice fédérale a ainsi validé partiellement le décret du Président Donald Trump, qui aurait dû prendre effet le 16 mars pour 90 jours, et concerne six pays: l’Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan, la Syrie et le Yémen.