Directrice d’Amnesty International en Turquie, a été arrêtée mercredi lors d’une réunion au sud d’Istanbul

Idil Eser, directrice d’Amnesty International en Turquie, a été arrêtée mercredi lors d’une réunion sur l’île de Buyukada, au sud d’Istanbul, ainsi que 11 autres personnes

La directrice d’Amnesty International en Turquie et onze autres personnes ont été arrêtées lors d’une réunion de formation organisée dans un hôtel de Buyukada, une île située au sud d’Istanbul, communique le quotidien Milliyet.

«Nous sommes profondément troublés et indignés par l’arrestation de militants des droits de l’homme turcs, la directrice d’Amnesty International en Turquie comprise, sans aucune explication sur les causes [de cette arrestation, ndlr]. Idil Eser et les autres personnes arrêtées avec elle doivent être libérées sans délai et sans condition», a déclaré le directeur général de l’organisation, Salil Shetty.

Aucun représentant de la police n’a pu être contacté à ce sujet. Outre Idil Eser, sept autres militants des droits de l’homme, deux formateurs, de nationalité allemande et suédoise, et le propriétaire de l’hôtel ont été interpellés.

Début juin, les autorités turques ont arrêté à Izmir Taner Kilic, chef de la filiale locale d’Amnesty International, le soupçonnant de liens avec le mouvement de Fethullah Gülen, considéré par Ankara comme l’instigateur du putsch avorté de juillet 2016.Un rapport d’Amnesty International sur les violations des droits de l’homme en 2016 indique qu’après la tentative de coup d’État «des dizaines de milliers de personnes ont été écrouées, l’activité de centaines d’ONG a été suspendue, de nombreux médias ont été fermés et les opérations militaires se sont poursuivies dans les régions à majorité kurde».

En juillet dernier, des putschistes ont tenté de renverser le pouvoir en Turquie. La rébellion avortée a fait 290 morts, dont 190 civils et 100 putschistes et plus de 2.000 blessés. Ankara a accusé Fethullah Gülen, un prédicateur musulman qui réside aux États-Unis depuis 1999, de l’avoir orchestré et a demandé aux États-Unis son extradition. Fethullah Gülen a démenti toute implication

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