Si Washington affirme que Pyongyang a procédé mardi au lancement d’un missile intercontinental, montrant ainsi qu’il est en mesure de frapper n’importe où dans le monde, Moscou insiste de son côté sur le fait qu’il s’agissait d’un missile de moyenne portée. Un point de discorde qui semble sérieusement freiner le travail du Conseil de sécurité
Moscou a déposé aux Nations unies des documents confirmant que le missile tiré par le Corée du Nord dans la nuit de lundi à mardi était de moyenne portée. Un dossier avec une notice du ministère russe de la Défense et un schéma du vol de l’engin a été envoyé samedi au Secrétariat de l’Onu et au Conseil de sécurité.
«Le 4 juillet, la station radar de type « Voronej » déployée dans la région d’Irkoutsk a suivi le tir de missile balistique de moyenne portée nord-coréen Hwasong effectué depuis le polygone Panghyon-dong (100 km au nord-ouest de Pyongyang)», lit-on dans la notice rédigée par les militaires russes.
«Le vol a duré près de 14 minutes, la hauteur maximale était de 535 km, l’engin a parcouru 510 km. Le missile balistique est tombé dans les eaux de la mer du Japon», précise le document.
Suite au tir réalisé le 4 juin, Washington a promis une réponse «sévère», invitant la communauté internationale à montrer à Pyongyang que son comportement ne resterait pas impuni. Le type de missile lancé a pourtant semé la discorde au sein du Conseil de sécurité.Selon Reuters, la Russie s’est opposée à l’adoption par le Conseil d’une déclaration condamnant le dernier tir, affirmant que le texte rédigé par les États-Unis désignait l’engin comme un missile balistique intercontinental.